Surgie des flots, il y a 450 millions d’années, la Sardaigne est sans doute la plus vieille terre d’Italie.
Trace de pas sur la mer laissée par un dieu aplanissant les pierres, les appellations anciennes en ont gardé le souvenir : Sarad des Phéniciens – Sandaliota des Grecs.
Terre difficile, ingrate mais sauvée par la mer. L’homme est apparu en Sardaigne dès 200.000 – 150.000 av. J.-C., au paléolithique supérieur, mais ce n’est qu’au néolithique (6.000 – 3.700 av. J.-C.) qu’il s’y est véritablement établi. Deux manifestations significatives sont à rattacher à cette époque : les domus de janas (maisons de sorcières) et les constructions mégalithiques.
Au IIe millénaire apparaît la culture nuragique. Elle tire son nom des nuraghi – les hautes tours tronquées indissociables du pays sarde- il y en a plus de 700 dans l’île – Les populations qui étaient passés maîtres dans le travail du bronze, n’ont jamais réussi à constituer une seule nation.
Lorsque les Péniciens débarquèrent sur les côtes sardes vers 1.000 av. J.-C., les autochtones ne leur opposèrent aucune résistance et leur permirent même d’établir des comptoirs (Karalis, Nora, Sulcis, Tharros, Bosa, Torres et Olbia).
Le nom de l’île date de l’époque phénicienne :sur une stèle punique de 800 av. J.-C., on a trouvé nommée Shardan, qui donna par la suite “Sardaigne”.
Avec les Phéniciens, puis les Carthaginois qui la soumirent, elle fit son entrée sur la scène du monde méditerranéen.
Les Romains, ensuite en firent pour sept siècles une province romaine.
Au milieu du 5e siècle, la décadence de l’empire romain laissa la voie aux envahisseurs vandales puis byzantins avec Justinien en 534.
Le christianisme favorisé par la déportation d’évêques et de fidèles, dont les vandales ne souhaitaient pas la présence en Afrique, continua son expansion sous la domination byzantine.
Dès l’an 800, le pouvoir byzantin s’affaiblit, alors que la Sardaigne s’organisait en quatre états autonomes : les giudicati. Ils furent l’un après l’autre conquis par les républiques génoises et pisane.
En 1297 Boniface VII céda la Sardaigne aux Espagnols, mais pendant 150 ans, jusqu’en 1478 ils durent faire face à une véritable guérilla sarde.
Successivement la Sardaigne passa dans les mains des Autrichiens (1713 – 1717) puis en 1718 des ducs de Savoie, princes du Piémont.
En 1861 l’Italie réunifiée engloba la Sardaigne. Depuis 1848 la région sarde jouit d’une autonomie administrative.
Cette brève synthèse historique donne une idée des découvertes de la préhistoire à nos jours que ce voyage propose, sites naturels, vestiges nuragiques, archéologie antique, art religieux, de quoi garder en mémoire de nombreuses “traces” de ce passage en Sardaigne.
8 jours / 7 nuits
1er jour : NICE / GENES / PORTO TORRES
Rendez-vous des participants Place des Phocéens à Nice. Départ en autocar pour un parcours autoroutier à destination du port maritime de Gênes. Embarquement à bord du ferry. Installation à bord de cabines à deux couchettes avec sanitaires privés. Dîner et nuit à bord. Traversée de nuit à destination de la Sardaigne.
2ème jour : PORTO TORRES / ALGHERO
Petit déjeuner à bord. Arrivée en début de matinée à Porto Torres. Ancienne colonie punique, puis romaine sous le nom de Turris Libysonis, Porto Torres fut jusqu’en l’an mille la capitale de la Sardaigne septentrionale. C’est de là que partaient pour Rome des cargaisons de blé et de minerais. Tout un réseau de routes contrôlées par des garnisons occupant les forts militaires pénétraient jusqu’au cœur de l’île. Débarquement et accueil par votre guide locale parlant français. Visite de la ville : la basilique S. Gavino, bâtie par les Pisans dans la seconde moitié du 11e s. La crypte abrite des sarcophages romains des IIIe et IVe s. Les vestiges romains : les thermes appelés “palais du roi Barbaro”, les sept arches d’un beau pont romain en dos d’âne… Départ pour Monte d’Accoddi, le monument est un des premiers exemples du mégalithisme en Sardaigne. Il remonte à l’époque de la culture de San Michel (milieu de IIIe millénaire) et a livré du matériel appartenant aux diverses phases des cultures prénuragiques. Continuation à destination de Sassari, deuxième pôle urbain de Sardaigne. Visite du musée G. A. Sanna, la section archéologique est particulièrement intéressante, elle vous propose un voyage didactique, agrémenté de nombreux commentaires, dans la Sardaigne préhistorique, nuragique, punique et romaine. Départ pour la visite de la nécropole d’Anghelu Ruiu, c’est l’une des plus importantes de l’île. Elle est formée de plus de trente petites grottes artificielles (domus de janas). Visite du nuraghe de Palmavera qui s’élève près des vestiges d’un village appartenant au même culte. Les nuraghes, ces hautes tours tronquées indissociables des paysages sardes, étaient faites de gros blocs de pierre assemblés sans mortier et pouvaient s’élever jusqu’à 25 m de hauteur, l’épaisseur des murs variaient entre 4 et 7 m. Une porte basse et un étroit corridor donnaient accès à une salle de forme ovoïde. Au sommet de la tour, se trouvait une plate forme sur laquelle on montait par un couloir en spirale. Dans ces forteresses, la population trouvait en cas de danger. Continuation à destination d’Alghero, établie sur un promontoire, la ville offre l’un des plus beaux décors marins de l’île. Installation à l’hôtel. Dîner et logement.
3ème jour : GROTTES DE NEPTUNE / BOSA
Petit déjeuner. Départ pour la visite des grottes de Neptune en bateau (si le temps le permet). Vous y verrez un petit lac intérieur et une immense salle remplie de belles concrétions. Au cours de la promenade, on vous montrera également l’île Foradada percée d’une grande galerie naturelle, ainsi que la cale d’Inferno, étroit couloir rocheux où vient battre la mer. Retour à Alghero pour le déjeuner. Départ à destination de Bosa, par une superbe route de corniche qui traverse une région montagneuse assez désolée en offrant des vues splendides sur le littoral et la mer. Au dessus la ville se profilent des ruines du château de Serravalle, bâti par les Malaspina en 1112. Visite de l’église S. Pietro, édifice religieux le plus ancien de Sardaigne. Retour en fin d’après-midi à l’hôtel à Alghero. Dîner et logement.
4ème jour : ALGHERO / SANTO ANTINE / S. CRISTINA / THARROS / ORISTANO
Petit déjeuner. Départ pour la visite de SS. Trinita di Saccargie, il s’agit sans doute de la plus belle église romane de style pisan de Sardaigne. C’est une ancienne abbatiale fondée par les Camaldules au XIIe s. et bâtie en pierres blanches et noires. Route pour la visite de la Nuraghe Santu Antine, il s’agit du plus grand ensemble nuragique de la Sardaigne. Ce palais royal de Torralba faisait depuis des siècles l’admiration de la population locale qui l’avait appelé Santu Antine, autrement dit Saint Constantin. Continuation pour la visite de la grotta du S. Andria Priu, constituée d’hypogées aménagées dans la roche vers 2400 – 1800 av. J.-C. Ils comprennent une vingtaine de tombes, composées de petites chambres reliées entre elles, qui recréent le décor familial que le défunt a connu de son vivant. Déjeuner. Départ pour la visite des ruines d’un temple nuragique à puits sacré de S. Cristina, sans doute le meilleur exemple de ce type de monument voué au culte de l’eau. Le puits sacré avec son escalier trapézoïdal évoque la forme d’un “trou de serrure”, forme que l’on rencontre dans bon nombre de puits nuragiques. L’escalier descend directement au puits toujours alimenté, couvert d’une coupole (tholos) enterré, munie d’un oculus. Malgré de nombreuses restaurations ce sanctuaire qui doit remonter au VIIIe s. av. J.-C., garde tout son pouvoir de fascination avec son étonnante composition géométrique aux proportions harmonieuses et son escalier qui permettait aux officiants d’atteindre la Source sacrée. Continuation pour la visite des ruines de Tharros, les ruines de cette cité antique se dressent dans la solitude de ce bout du monde à peine troublé par le bruit des vagues. Les origines de Tharros sont liées à l’expansion phénicienne en Méditerranée occidentale. C’est sans doute vers l’an 800 av. J.-C. que les premiers Phéniciens s’établirent sur les côtes sardes. Installation à l’hôtel. Dîner et logement.
5ème jour : ORISTANO / ANTAS / NORA / CAGLIARI
Petit déjeuner. Départ pour la visite de Santa Giusta, cathédrale jusqu’en 1503, la belle église romane (XIIe s.) est plus majestueuse que les autres sanctuaires sardes de cette époque. L’influence lombarde se lit sur la façade équilibrée et sage, tandis que la décoration dénote des emprunts toscans et orientaux. Continuation à destination d’Antas et visite du temple romain du IIe s. apr. J.-C., construit sous l’Empereur Aurélien, dédié à Sardus Pater, qui a succédé à un sanctuaire punique consacrée à Sid Addir. Six colonnes du pronaos se dressent au-dessus du soubassement rectangulaire dans un beau décor naturel. Visite de Monte Sirai, qui garde les vestiges d’une puissante forteresse phénico-punique. Cet ensemble est la plus importante découverte punique de Sardaigne, témoin du rôle commercial, politique et militaire de Carthage. La position panoramique de cette forteresse permet de découvrir les deux îles de S. Antioco et de S. Pietro. Déjeuner puis route à destination de Pula pour la visite des ruines de Nora. La situation de la cité antique obéit à l’implantation habituelle des bases phéniciennes sur un promontoire facile à défendre contre toute invasion terrestre, l’occupation du site semble, d’après une inscription, remonter au IXe s. av. J.-C. Nora passe ensuite sous le contrôle des Carthaginois puis des Romains. Elle décline avec les invasions vandales et est mentionnée une dernière fois au début du VIIe siècle. Les fouilles ont dégagé des vestiges de la nécropole, un temple punique, des thermes et un théâtre romain, ainsi que des habitations puniques et romaines disposées le long des rues qui ont gardé leurs égouts. Vous noterez aussi quelques beaux pavements en mosaïques d’époque punique et de l’Empire. Par temps calme, des ruines englouties apparaissent sous les eaux. Arrivée à Cagliari en fin d’après-midi bâtie au fond d’un golfe accueillant et bien abrité qui, dès l’époque phénicienne, attira les premiers conquérants, après ce furent les Carthaginois, qui appelèrent la ville Karalis, puis les Romains, dont on peut voir encore l’amphithéâtre. Au début du XIVe s., les Pisans vinrent à leur tour élever ces puissantes fortifications qui montent encore la garde sur le Castello, le vieux quartier, que les Espagnols marquèrent ensuite de leur empreinte. Installation à l’hôtel. Dîner et logement.
6ème jour : CAGLIARI
Petit déjeuner. Visite du musée national d’Archéologie. Les objets qu’il renferme concerne essentiellement les civilisations préromaines de la Sardaigne – préhistorique, nuragique, punique – et complète les nombreux témoignages monumentaux (domus de janas, tombe des Géants, nuraghi, cités puniques) que celles-ci ont laissé dans l’île. Déjeuner. Visite de la ville de Cagliari : la cathédrale, l’édifice fut construit au début du XIIIe s., dans le style romano-gothique pisan de l’époque, et mis au goût du jour dans les dernières années du XVIIe s. La zone archéologique occidentale, dans laquelle subsistent les ruines de trois maisons romaines d’époque impériale, d’une nécropole punique qui compte de nombreux hypogées et des tombes romaines datant de l’Empire, creusés dans le calcaire. Le sanctuaire de Bonaria, consacré à la Madone, patronne de l’île et protectrice des marins. L’église SS. Cosma e Damiano, monument chrétien le plus ancien de la Sardaigne, édifiée au Ve s. à l’emplacement du martyre de saint Saturnin. Le bâtiment central surmonté d’une coupole entourée de palmiers n’est pas sans évoquer les minarets d’Afrique. Dîner et logement.
7ème jour : CAGLIARI / BARUMINI / OLBIA / GENES
Petit déjeuner. Départ à destination de Barumini pour la visite du nuraghe Su Nuraxi, un des témoignages les plus importants de l’architecture nuragique. Entre le XIIIe et le IXe s. av. J.-C. fut édifiée la tour centrale, ouvrage colossal de 18,5 m de haut (aujourd’hui 14,5 m)fait, ainsi que le reste, de gros blocs de pierre non cimentés. A l’intérieur, un escalier hélicoïdal desservait les quatre étages de la tour. Aux IXe – VIIIe s. av. J.-C., on ajouta un bastion quadrangulaire flanqué de quatre tours d’angle. Enfin, le système de défense fut complété entre les VIIIe et VIe s. av. J.-C. par un rempart doté de sept tours. Le village nuragique, dont vous verrez les vestiges autour de la forteresse (environ 50 cabanes), s’est constitué à partir du Xe s. av. J.-C. et a été habité jusqu'à l’époque romaine. Déjeuner. Route à destination d’Olbia. Embarquement à bord du ferry. Installation dans vos cabines à deux lits avec sanitaires privées. Traversée de nuit à destination de Gênes. Dîner et nuit à bord.
8ème jour : GENES / NICE
Petit déjeuner à bord. Arrivée en matinée au port de Gênes. Transfert en autocar à destination de Nice par un parcours autoroutier.
FIN DE NOS SERVICES.
NOTRE FORFAIT COMPREND :
le transport en autocar au départ de Nice
les transferts maritimes Gênes / Sardaigne / Gênes
la pension complète du dîner 1er jour au petit déjeuner du 8ème jour
le logement en chambre double avec douche ou bain, en hôtels*** normes locales
les visites et excursions mentionnées au programme, droit d’entrée non inclus
un guide parlant français pour tout le circuit
un accompagnateur TERRES DE REVE au départ de NICE
les assurances assistance, rapatriement et bagages
NE SONT PAS INCLUS :
les boissons, extra et dépenses de nature personnelle
le supplément pour chambre et cabine individuelle
les entrées aux sites et monuments
les pourboires au guide et chauffeur
l’assurance annulation
FORMALITES DE POLICE POUR LES RESSORTISSANTS FRANCAIS :
carte nationale d’identité ou passeport en cours de validité
Certains musées italiens pratiquant une politique d’entrée réduite pour les moins de 18 ans et les plus de 65 ans (sur présentation de la carte d’identité), nous avons pris le parti de ne jamais inclure ces droits dans le montant de nos forfaits. Les participants non concernés régleront leurs entrées sur place (prévoir aux alentours de 50 € pour l’ensemble des visites inscrites au programme).